Issu du croisement entre le gamaret et le viognier, le nouveau cépage créé par Christian Dupuis veut allier les qualités de ses deux géniteurs.
Publié aujourd’hui à 10h30

Christian Dupuis dans sa vigne de violier, à Allaman.
Odile Meylan/24 heures
L’esprit de Christian Dupuis est une pépinière. Depuis qu’il s’est lancé, à 15 ans, dans une formation de viticulteur, le vigneron de Féchy – un des 125 meilleurs de Suisse selon «Gault&Millau» – ne cesse d’innover. Une de ses dernières créations, le violier, est un nouveau cépage issu du croisement du viognier et du gamaret. Et un vin de gastronomie au volume pour l’instant confidentiel, en hommage un peu fortuit au grand cuisinier décédé en 2016.
«J’avais 20 ans, je me suis dit «Allez!» rigole Christian Dupuis. Le jeune homme, qui commence à vinifier les crus de la famille en 2003, aime la génétique et le condrieu, ce vin blanc 100% viognier cultivé sur un terroir unique au nord des côtes du Rhône. «Il n’est pas fait pour notre terroir, trop humide, et il mûrit trop tard», explique le vigneron-pépiniériste (ils sont une vingtaine dans le canton à allier les deux métiers). Pour contourner ces problèmes, il a l’idée d’adjoindre à ce cépage qu’il aime tant les qualités d’un autre. Le gamaret, plus précoce et résistant à la pourriture, est tout indiqué.