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Mobilité internationale: Des associations veulent restaurer la ligne Genève-Nice

Mobilité internationaleDes associations veulent restaurer la ligne Genève-Nice

Des activistes français et genevois voient dans ce parcours un moyen de concurrencer l'avion.

Un TER français en gare de Bellegarde.

Un TER français en gare de Bellegarde.

LUCIEN FORTUNATI

Partir de Genève, traverser les Alpes et finir les pieds dans l'eau à Nice, le tout avec un seul changement. L'idée fait rêver. De 1959 jusqu'à la fin des années 80, c'était possible. La ligne Alpazur permettait de réaliser ce trajet en sept heures et demie, le tout avec une vue splendide sur les pics enneigés.

En 1989, la mise hors service de 15 kilomètres de rail entre les villes de Saint-Auban et Digne a marqué la fin de cette aventure alpine. À cette période, bon nombre de petites liaisons ferroviaires ont été remplacées par des autocars. Aujourd'hui, un consortium d'associations suisses et françaises se bat pour faire renaître ce parcours.

Parmi elles figure l'association franco-genevoise Alprail, connue pour avoir défendu l'idée du CEVA (désormais Léman Express) depuis des décennies. Elle œuvre aussi pour que des transports collectifs efficaces soient mis en place entre Genève et Annecy.

Selon Jean-Bernard Lemoine, délégué d'Alprail Savoies, la renaissance de la ligne Genève-Nice permettrait d'économiser de précieuses heures de voyage. «Pour l'instant, il faut passer par Lyon et Marseille, ce qui est long et coûte très cher, expose-t-il. L'autre option est de prendre l'avion, mais c'est vraiment triste pour une telle distance.»

Réhabiliter les voies

Il est encore techniquement possible de rallier Nice depuis le bout du lac Léman. Mais le voyage prend près de quatorze heures, avec de nombreux changements et des autobus à prendre entre deux trains.

«L'idéal serait de réhabiliter les voies entre Saint-Auban et Digne, pour avoir une liaison ferroviaire continue. Des maires et plusieurs élus des conseils régionaux y sont favorables. Mais la SNCF traîne des pieds, elle préfère favoriser les autobus», déplore Jean-Bernard Lemoine

Dans son combat pour la réhabilitation de cette ligne, Alprail n'est pas seule. L'association peut compter sur le soutien d'autres groupements, comme la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) en Côte d’Azur. Du côté de Genève, la Communauté d'intérêts pour les transports publics (Citrap) défend aussi le train Genève-Nice. «Notre but est de faire des manifestations, de contacter des élus et d'enfoncer le clou sur la nécessité de cette ligne», résume le responsable d'Alprail Savoies.

Selon lui, une telle liaison récolterait un franc succès. «Lorsque la ligne Alpazur fonctionnait encore, les trains étaient pleins. Aujourd'hui, imaginez le potentiel touristique que représenterait une telle liaison, ce serait le métro des Alpes!»

Emilien Ghidoni est journaliste à la Tribune de Genève depuis août 2022. Il couvre en particulier les questions de mobilité et la commune de Vernier. Il est titulaire d'un Master en journalisme et d'un Bachelor en relations internationales.Plus d'infos@emilien_ghidoni

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