En dix ans, un photographe fribourgeois a filmé de nombreux modèles amateurs à leur insu lors de shootings. Une dizaine d’entre elles l’accusent d’abus sexuels.
Publié aujourd’hui à 07h09

Salle d’audience
Le procès se déroule dans la salle d’audience «Covid» du Pouvoir judiciaire fribourgeois, sise à 500 m de la sortie autoroutière de Fribourg-Nord.
Benjamin Pillard
«C’était du voyeurisme malsain.» Telle est la réponse qu’a donnée Esteban* à ses cinq juges, mardi à Granges-Paccot (FR), expliquer la seule infraction pénale qu’il admet: avoir filmé secrètement de nombreux modèles, en activant la fonction vidéo de son appareil photo, lors de shootings sexy dans ses studios successifs en terre fribourgeoise. Lorsqu’elles étaient très dénudées, ou en plein acte sexuel avec l’accusé.
Dix femmes ont déposé une plainte uniquement pour ces faits, certains rapports entretenus avec l’intéressé étant consentis. Neuf autres en revanche le poursuivent pour contrainte sexuelle, deux pour viol et une plaignante pour abus de la détresse.