Le marché connaissait déjà des difficultés et le Covid n’a rien arrangé. Une poignée de grandes marques continuent de maintenir la croissance mais ne pourront pas, à terme, faire tourner toute l’industrie.
Publié aujourd’hui à 06h30

De nombreuses pièces sont nécessaires à l’élaboration d’une montre. Or ces composants sont bien souvent produits pour les marques par des sous-traitants indépendants, menacés par la baisse importante de leur volume de commandes.
Keystone/Salvatore Di Nolfi
Comme pour bon nombre de secteurs, l’année dernière fut compliquée pour l’horlogerie suisse. Si les chiffres définitifs tomberont fin janvier, en onze mois la branche a vu ses exportations reculer de 23,5% selon la Fédération horlogère suisse. «Janvier laissait présager un retour à la croissance, mais l’embellie s’est arrêtée net à cause du Covid, indique Jules Boudrand, directeur du secteur horloger pour le cabinet d’audit Deloitte. Ce fut vraiment brutal en avril, en raison de la fermeture des boutiques et des manufactures. Puis la baisse s’est faite moins importante sur les mois suivants, les exportations ont repris des couleurs sur le reste de l’année, tirées par la Chine qui a vite retrouvé la croissance.»