À Yverdon, une association d’élues s’est formée pour dénoncer le comportement de certains élus. Des gestes et des propos déplacés, mais aussi le manque de place pour les femmes dans les cénacles locaux.
Publié aujourd’hui à 13h14

La vague #MeToo atteint la politique communale. À Yverdon, les élues dénoncent les comportements déplacés et les cas de harcèlement. Une mobilisation qui fait écho à celle déjà formée à Lausanne ou au Grand Conseil, pour regrouper les élues vers des objectifs communs.
24HEURES/OLIVIER ALLENSPACH
«T’étais remontée ce soir, t’as tes règles?» «On te demande pas de t’investir davantage, mais plutôt d’être plus discrète», «ça te va bien la jupe, tu devrais t’habiller en fille plus souvent». Suivent des histoires de mains aux fesses en pleine réunion de l’Union des communes vaudoises, ou encore de photos de décolletés prises en pleines séances du Conseil. Ah. Et des avances refusées qui finissent par sortir dans le journal satirique du carnaval.
C’est moche. Et ce n’est qu’une partie des témoignages recueillis par la toute jeune association «Politiciennes pour Yverdon-les-Bains». À peine créée, en moins de vingt-quatre heures, elle recevait presque autant mots anonymes que d’élues, et ça continue, désormais venant des communes voisines. Un phénomène qui fait passer au second plan l’autre exploit de l’association du Nord vaudois, celui de réunir cinq élues de cinq partis différents à la veille des élections, à l’heure où la campagne ravive comme rarement les tensions entre les formations.