Elles ont levé un montant total de 409 millions de francs l’an dernier. Le canton est ainsi numéro 1 pour les investissements de ces sociétés dans les domaines de la santé digitale et les technologies médicales.
Publié aujourd’hui à 17h23

YVERDON LE 17 MARS 2017. Y-PARC – Y-Parc - où est installée NetGuardians - joue aussi un rôle de catalyseur des start-up vaudoises, tout comme l'EPFL.
Jean-Paul Guinnard / 24 heures
Les start-up vaudoises ont tiré leur épingle du jeu l’an dernier, malgré la crise de la pandémie. Elles ont levé plus de 409 millions de francs en 2020 contre près de 456 millions en 2019. Cela représente le cinquième de l’ensemble des investissements dans les jeunes pousses en Suisse qui atteint 2,1 milliards de francs, un montant à peine inférieur à 2019 (2,2 milliards), indique Innovaud, l’agence pour la promotion de l’innovation et de l’investissement.
Le semi-confinement entré en vigueur en mars 2020 a freiné la recherche de financement pour les jeunes entreprises tandis que de nombreux bailleurs de fonds ont appuyé sur le frein jusqu’au second semestre 2020, relève Innovaud pour expliquer la baisse des fonds levés. Un recul malgré tout limité. De plus, le nombre de tours de financement a lui sensiblement augmenté passant de 48 en 2019 à 55 l’an dernier.
À l’échelle suisse, la tendance est identique avec une hausse de 16% des cycles de financement, selon les chiffres compilés par le portail d’information en ligne Startupticker.ch en collaboration avec la SECA (Swiss Private Equity & Corporate Finance Association). Ceci démontre que «la confiance des investisseurs est toujours présente», estime Innovaud, qui rappelle que «les autorités cantonales ont été les premières en Suisse à mettre en place des mesures d’aides financières d’urgence pour les jeunes entreprises technologiques».
Sophia Genetics en tête
L’an dernier, il n’y a pas eu de financement de plus de 200 millions de francs dans le pays pour une seule société. Toutefois, cinq start-up vaudoises sont parvenues à obtenir des investissements extérieurs très importants. Spécialisée dans la médecine basée sur les données, grâce à l’intelligence artificielle, Sophia Genetics a ainsi réussi à lever 110 millions de francs. La start-up née à l’EPFL compte ainsi poursuivre le développement de sa technologie mise en réseau pour des centaines d’hôpitaux universitaires dans le monde afin de mieux diagnostiquer et traiter les patients grâce à l’analyse très précise des données génomiques.
En seconde position, on trouve Kandou (84,1 millions), société électronique également issue de l’EPFL, spécialisée dans la connectivité à très faible consommation d’énergie. Puis suivent Polares Médical (37,9 millions), Lunaphore (23 millions) et NetGuardian (17 millions), start-up installée à Y-Parc qui développe des systèmes de sécurité sophistiqués pour les banques, notamment de pays émergents.
Le canton de Vaud se situe dès lors au premier rang en Suisse dans les investissements aux start-up dans les domaines de la santé digitale et dans les technologies médicales (medtech).