Les présidents des Chambres fédérales ont demandé aux cantons s’il était possible de vacciner les parlementaires à risque avant la prochaine session.
Publié aujourd’hui à 15h59

La lettre envoyée aux cantons est signée par les présidents du Conseil national, Andreas Aebi, et du Conseil des États, Alex Kuprecht.
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Les parlementaires qui font partie des groupes à risque pourraient-ils être vaccinés avant la session de printemps (qui débute le 1er mars)? C’est en substance la requête que les présidents des deux chambres ont adressée aux directeurs cantonaux de la santé. «Les députés qui le souhaitent devraient pouvoir trouver une solution appropriée, en accord avec leur médecin de famille», estiment Alex Kuprecht (UDC/SZ) et Andreas Aebi (UDC/BE) dans une lettre envoyée aux cantons le 25 janvier.
La démarche fait grincer des dents. Dans le quotidien alémanique «Tages-Anzeiger», la conseillère nationale Flavia Wasserfallen (PS/BE), qui est aussi présidente de la Fédération suisse des patients (FSP), met en garde: «Il est important que la stratégie de vaccination et les priorités définies soient respectées. Si vous commencez à vacciner les gens de manière aléatoire et arbitraire, cela sape la confiance dans la stratégie de vaccination et viole le sens de la justice.» Ralf Jox, médecin-chef de la chaire de soins palliatifs gériatriques au CHUV et bioéthicien, ajoute que même au sein du groupe à risque, le principe veut que ceux qui courent le plus grand danger soient vaccinés en premier.