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Argentine: Attentat Kirchner: le procureur requiert l’ouverture d’un procès

ArgentineAttentat Kirchner: le procureur requiert l’ouverture d’un procès

Cette annonce a indigné la vice-présidente Cristina Kirchner. L’enquête devrait, selon elle, explorer des pistes au-delà du trio inculpé pour avoir tenté de l’assassiner en septembre.

Publié aujourd’hui à 03h02

La vice-présidente argentine Cristina Kirchner s’adresse à ses partisans à Buenos Aires, le 25 mai 2023.

La vice-présidente argentine Cristina Kirchner s’adresse à ses partisans à Buenos Aires, le 25 mai 2023.

AFP

Le procureur Carlos Rivolo a demandé à la juge Maria Eugenia Capuchetti, qui supervise l’instruction, de prononcer le renvoi devant le tribunal de Fernando Sabag Montiel, Brenda Uliarte et Gabriel Nicolas Carrizo pour tentative d’homicide avec préméditation et en réunion: les deux premiers comme coauteurs, le troisième comme «participant à titre secondaire».

Carlos Rivolo considère l’instruction terminée concernant les trois suspects, mais recommande que des investigations continuent d’explorer «l’existence d’autres participants ou commanditaires potentiels».

Le 1er septembre 2022, Sabag Montiel, 35 ans, avait pointé une arme vers la tête de Cristina Kirchner, à quelques mètres à peine, sans qu’aucun coup de feu ne parte, alors qu’elle se mêlait à des sympathisants devant son domicile à Buenos Aires. Il avait été maîtrisé et arrêté sur-le-champ. Sa compagne d’alors, Brenda Uriarte, avait été arrêtée quelques jours plus tard, puis une autre de leurs connaissances.

Après huit mois d’enquête, aucun élément tangible n’a émergé sur une orchestration qui irait au-delà du trio, faiblement politisé et dont la motivation semble surtout être leur détestation de Cristina Kirchner, ex-présidente de centre-gauche de 2007 à 2015 et qui reste une figure centrale de la politique argentine.

«Consécration de l’impunité»

Dans une interview téléphonique à une télévision en mars, Sabag Montiel avait réaffirmé avoir «agi seul» et n’avoir aucun remords pour son acte, motivé selon lui «par la situation du pays».

Le camp pro-Kirchner soutient pour sa part la thèse d’une orchestration plus vaste et de l’existence de commanditaires. Cristina Kirchner a évoqué des financements privés de l’attentat «identifiés au gouvernement» de son prédécesseur, le libéral Mauricio Macri (2015-2019). Elle a aussi tenté, en vain, de faire récuser la juge d’instruction, mettant en doute son impartialité, et dénonçant sa réticence à explorer certaines pistes.

Lundi elle a encore dénoncé «une consécration de l’impunité» après une enquête marquée selon elle par des «téléphones aux mémoires effacées», «des indices détruits», et «une tentative évidente et désespérée de ne pas chercher de possible participation de tiers, financeurs ou instigateurs».

AFP

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