Musique classique dans le Grand Genève – Une journée de folie pour célébrer le génie de Brahms
Les Musicales de Coppet brossent un portrait amoureux du compositeur allemand. Une plongée en six concerts captivants.
La pianiste Mélodie Zhao ouvre la «Folle journée Brahms» en parcourant quelques liens qui unissaient le compositeur au couple Clara et Robert Schumann.
PHILIPPE PACHE
C'est un portrait comme tous les mélomanes en rêvent, celui que consacre l'association Les Musicales de Coppet au compositeur Johannes Brahms. Ce dimanche 1er octobre, la silhouette du génie de Hambourg surgira entre les murs séculaires du château du bourg lémanique et se laissera observer sous quelques-uns de ses traits les plus saillants. Cette aventure musicale est à vivre en six étapes et en autant de concerts, lors de «La Folle journée Brahms». La manifestation aborde sa première édition.
L'ombre des Schumann
La direction artistique de Véronique Vielle a imaginé un parcours aux lignes claires. «C'est une sorte de saga avec des idées de programme construite et pensée pour aller à la rencontre de cette grande figure. L'idée étant d'offrir une succession de rendez-vous relativement courts. Chacun sera précédé par une petite introduction. Cette approche a pour but d'effacer les traits intimidants qu'on peut associer à la musique classique et à ses concerts.»
Que nous dit de lui ce Brahms lémanique? Il évoque les liens amicaux qui l'unissent au couple Clara et Robert Schumann, tout d'abord. Une relation où l'ombre de l'adultère plane comme un mystère. La pianiste Mélodie Zhao en illustrera les dimensions en s'attelant aux «Variations sur un thème de Robert Schumann, op.9», pièce qui ouvre la porte à Schumann et notamment à ses «Quatre pièces fugitives, op.15».
D'autres traits de Brahms sont à découvrir, à travers ces deux ouvrages conçus à Thoune, lors d'un séjour ressourçant: le «Trio avec piano en do mineur Nr. 3, op. 101» et la «Sonate pour violoncelle et piano Nr. 2». On retrouvera à cette étape Raphaëlle Moreau, Estelle Revaz et Shani Diluka, trois complices qui partagent régulièrement la scène.
Le Quatuor Aviv, présent à deux concerts.
DR
Avec la participation de l'altiste Dor Sperber, celles-ci seront d'ailleurs de l'épisode consacré au Brahms imprégné de culture tzigane, celui du «Quatuor pour piano et cordes Nr. 1, op.25». Il faut encore apprécier quelques autres sommets du compositeur. Comment renoncer à la grâce qui traverse de bout en bout le «Quintette pour piano et cordes, op.34»?
Le Quatuor Aviv et Mélodie Zhao en parcourent les lignes. La formation établie à Genève sera là aussi pour approcher une pièce tardive, le «Quintette pour clarinette et cordes, op.115», en compagnie de Dmitry Rasul-Kareyev. Enfin, il y a Brahms et son amour des voix: on l'apercevra à travers un choix de Lieder, mis en miroir avec des pièces de Schubert. Le tout sera incarné par la mezzo Carine Séchaye et par la pianiste Fanny Monnet.
«La Folle journée Brahms», di 1er oct. dès 11 h, château de Coppet. Rens. www.musicales-coppet.com
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