Football – Pas de «Miracle de Berne» face à Manchester City
Young Boys a longtemps tenu le choc, face à Manchester City, lors de la 3e journée du groupe G de la Champions League (1-3). Akanji et Haaland ont fait le travail.
Manuel Akanji a ouvert la marque pour Manchester City contre Young Boys.
BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO
Quand les supporters d’un club suisse se massent en tribunes et que la petite musique composée par Tony Britten résonne à fond, il est humain de croire au miracle; de se rappeler le GC des grandes années, le FC Bâle pendant longtemps ou même ces mêmes Young Boys contre United il y a deux ans. Le jeu de ballon est le seul sport qui permet cette glorieuse incertitude malgré un écart de ressources et de niveau gigantesques.
Et puis quoi c’est vrai… N’est-ce pas Niasse qui a eu la première occasion du match après 32 secondes, lui qui a vu sa frappe être repoussée des poings par Ederson? Cedric Itten n’a-t-il pas fait vibrer tous les fans qui n’étaient pas encore allés chercher le combo bière-saucisse de sa tête de la 39e qui a léché la transversale? Meschak Elia n’a-t-il pas égalisé d’un amour de lob à la 52e, après être parti à la limite du hors-jeu? Mais – dernière question, promis – ce club mancunien cornaqué par le mage Pep Guardiola est-il humain, finalement?
Parce que devant, même pour le match le moins important des Citizens cette semaine – ils se «déplacent» à Old Trafford dimanche pour le derby de Manchester – c’est le cyborg Erling Haaland qui était aligné titulaire avec, derrière lui, la star Jack Grealish – sifflé pour avoir mis son coude dans un nez bernois qui dépassait – et les excitantes recrues Jérémy Doku et Matheus Nunes, arrachés plus de 120 millions le pack de deux cet été…
Deux buts de Haaland
Un seul de ces deux joueurs, c’est moins que le chiffre d’affaires d’YB la saison dernière. Alors le football sera toujours joué à 11 contre 11, mais ce ne sont que rarement les Suisses allemands qui gagnent à la fin. Surtout face à une telle machine, que le synthétique du Wankdorf n’a finalement pas tellement ennuyé, malgré les réticences qui voyagent avec les adversaires des champions de Suisse, chaque fois qu’un match de C1 est prévu à une demi-heure à pied de la fosse aux ours.
Aux étincelles de Niasse, d’Itten et d’Elia, City a répondu par des occasions à la pelle et une possession toujours aussi outrageuse. Mais la large majorité du stade où avait eu lieu le «Miracle de Berne» en 1954 a presque commencé à croire à un remake réussi en 2023, quand Anthony Racioppi a commencé à tout arrêter avant la pause. Et quand le gardien genevois a été battu? C’est Loris Benito qui a sauvé les meubles sur sa ligne (33e)…
L’ancien du CS Chênois a réussi une nouvelle parade stupéfiante à la 48e devant Ruben Dias, mais un certain Manuel Akanji a bien suivi et ouvert le score. Le Zurichois est devenu à cette occasion le premier Helvète à marquer contre un club suisse dans la compétition, mais personne ne l’a remarqué quand Elia a égalisé juste après et que les Bernois se sont remis à y croire.
Ils ont toutefois oublié que Haaland n’avait pas encore marqué son but réglementaire, ce qui fut fait à la 67e sur penalty. Et ça, c’est loin d’être un miracle. Comme son magnifique enroulé dans la lucarne de la 86e.
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