Le nouveau chef du gouvernement italien s’impose déjà un défi historique, en s’inspirant d’une expérience germano-helvétique.
Publié aujourd’hui à 11h32

La nouvelle Alitalia devrait décoller cette année.
KEYSTONE/AP Photo/Antonio Calanni
Entré en fonction le 12 février, le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, veut sauver la compagnie d’aviation nationale et son identité: Alitalia. «Comme tant d’autres! Depuis près de quinze ans!» serait-on tenté de dire. Mais, cette fois-ci, la marche à suivre vers le salut serait calquée sur le modèle de Swiss.
«Si nous ne parvenons pas à vendre Alitalia de manière acceptable, dans les deux ou trois prochains mois, le risque de faillite sera très sérieux.» Cette déclaration d’Alessandro Bianchi, ministre des Transports de mai 2006 à mai 2008, date du jeudi 8 novembre 2007. Depuis ce jour, la compagnie transalpine ne cesse de flirter avec la faillite. Sa survie a déjà coûté 1,3 milliard d’euros au gouvernement italien, au cours des seules quatre dernières années. Mais il en faut plus pour ébranler un ex-gouverneur de la Banque centrale européenne.