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Sorties à Genève: Avec le Central Express, Antigel s’offre deux lieux festifs

Sorties à GenèveAvec le Central Express, Antigel s’offre deux lieux festifs

Le «poumon festif du festival» se partage cette année entre l’ancien centre de vaccination des Eaux-Vives et le Motel Campo. Ouverture vendredi 3 février.

Utilisé il y a encore un an comme centre de vaccination Covid, le lieu va se révéler sous un tout autre jour.

STEEVE IUNCKER-GOMEZ

Après deux éditions en demi-teinte en raison de la pandémie, le festival Antigel, accompagné de son Grand Central, revient tambour battant réchauffer les cœurs des Genevois. Cependant, nouveauté de cette 13e édition, le lieu phare du festival sera désormais séparé en deux espaces distincts mais complémentaires. Relié directement par le Léman Express, le duo répondra ainsi cette année au doux nom de «Central Express».

L’espace inédit se situe aux Eaux-Vives, dans le bâtiment qui abritait jadis un centre de test et de vaccination Covid. C’est là que se situe le «Central Express Bar», lieu hybride qui, en plus d’accueillir concerts live et DJ sets, propose nourriture et boissons. Pour les noctambules les plus aguerris, il faudra ensuite se rendre au Motel Campo, proche de la gare de Lancy Pont-Rouge, pour faire l’expérience du «Central Express Club». Bien qu’éloignés géographiquement, ces deux pôles festifs sont joignables en seulement huit minutes de train grâce au Léman express.

La quête du lieu idéal

Le Grand Central est, depuis 2015, un des piliers de la programmation d’Antigel. Étant notamment passé par l’ancienne tour CFF de Pont-Rouge et la caserne des Vernets, c’est cet espace festif éphémère qui accueille l’essentiel du pendant «club» du festival.

Le concept est d’investir des friches industrielles et autres lieux atypiques ou en transition, afin d’y accueillir, jusqu’au petit matin, parfois près de 3000 personnes. Cependant, comme on peut l’imaginer, dénicher ces endroits ainsi qu’obtenir l’autorisation de les exploiter pour un événement d’une telle ampleur n’est pas chose facile. Il existe une foule de critères et de conditions à remplir pour s’assurer que tout se déroule sans problème.

«Si le festival ne dure que trois semaines, c’est toute l’année que nous cherchons et prospectons afin de trouver des lieux à investir.»

Thuy-San Dinh, codirectrice et coordinatrice générale du festival Antigel

«Même si le festival ne dure que trois semaines, il faut imaginer que c’est toute l’année que nous cherchons et prospectons à l’avance afin de trouver des lieux à investir, explique Thuy-San Dinh, codirectrice et coordinatrice générale du festival. Nous sommes non seulement en contact avec de nombreux acteurs de l’immobilier, de la construction ainsi qu’avec le Département du territoire, mais partons également sur le terrain à la recherche de la pépite.»

Processus semé d’embûches

Par ailleurs, cette année a été particulièrement riche en rebondissements. «Nous avions déniché une ancienne usine de médicaments désaffectée dans la zone industrielle de Meyrin. Malheureusement, malgré le préavis positif du propriétaire et le fait que l’organisation du projet était déjà bien entamée, nous avons appris fin novembre que ce ne serait finalement pas possible», poursuit la codirectrice d’Antigel.

Ce genre de contretemps de dernière minute n’est pas inhabituel, même quand le lieu semble tout trouvé: «Pour l’anecdote, en 2020 lorsque nous avons investi la caserne des Vernets, nous nous sommes rendu compte que celle-ci n’était pas aux normes pour accueillir autant de gens. Nous avons donc eu à peine deux semaines pour percer une autre sortie de secours dans le mur et installer un escalier supplémentaire.»

Le Central Express Bar

Finalement, c’est sur l’ancien centre de vaccination, en face de la gare des Eaux-Vives, que le comité a jeté son dévolu. Le lieu n’est pourtant pas dépourvu de contraintes: il est situé juste en dessous d’un immeuble d’habitation. «Début janvier, nous réfléchissions à tout organiser au Motel Campo. Mais, après deux ans de pandémie, nous nous sommes dit que ce n’était pas possible de ne pas présenter un lieu unique», explique Thuy-San Dinh. L’occasion donc de présenter quelque chose de nouveau.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la préparation du lieu, qui n’a commencé que lundi passé, avance à grands pas. Mélanie Rouquier, coprogrammatrice du Central Express Bar et fondatrice de l’association SHAP SHAP, assure cependant que tout sera prêt à temps: «On fait ça depuis 2015, on commence à avoir de l’expérience», plaisante-t-elle.

Un lieu pour tous

«L’idée est de présenter un bar-club, concept qui n’existe encore que peu à Genève, détaille-t-elle. Nous aimons avant tout rassembler les gens. Ainsi, proposer un lieu plus accessible, ouvert dès 18 heures, nous paraît être une bonne opportunité de montrer qu’il n’y a pas forcément besoin d’attendre 2 heures du matin pour venir danser.»

Côté programmation, pas moins d’une cinquantaine de DJ et artistes se succéderont ici. «Ce deuxième lieu nous permet aussi de diversifier l’offre musicale du Grand Central, habituellement très axée techno. Tous les artistes sont très enthousiastes. Nous nous réjouissons de faire découvrir tout ça au public», conclut-elle.

Le lieu semble en effet à même de satisfaire tous les profils. En plus de la scène, qui trône au milieu du grand espace, divers arrangements sont disposés tout autour, plus ou moins surélevés, comprenant tous types de tables, chaises et canapés. Qu’on y vienne pour manger, boire un verre, danser ou faire son before avant de se déplacer en direction du Motel Campo, tout le monde devrait donc y trouver son compte.

Central Express Bar Je-sa, 18 h-02 h. Central Express Club Ve-sa, 00 h-6 h. Antigel, du 3 au 25 février. Infos: antigel.ch

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