Étudiante en 2e année de médecine à l’UNIL, Lucie* va renoncer à un de ses trois examens. Elle déplore que cela l’oblige à doubler son année, même dans le contexte actuel.
Publié aujourd’hui à 08h20

Lucie* vit dans un logement d’étudiant minuscule où elle passe de son lit à son bureau depuis bientôt une année, les bibliothèques étant régulièrement bondées, voire fermées.
Vanessa Cardoso
Lucie* passe ses jours et ses nuits dans la chambrette qu’elle loue à la Fondation Maisons pour Étudiants Lausanne (FMEL). Une cellule monacale où le lit jouxte le bureau. Mardi, l’étudiante en 2e année de médecine à l’UNIL abordera ses examens en présentiel après une année de travail acharné, dans un état de fatigue qui lui a fait frôler le burn-out.
«Réussir sa 1re dans les conditions du printemps, c’était déjà un exploit! Nous avons prouvé notre capacité de résilience, cela devrait être pris en compte.»
«En novembre, j’avais l’impression d’être grillée, témoigne-t-elle. Je ne pouvais plus ouvrir un livre, je mettais dix minutes pour lire une phrase. Je fondais en larmes parce qu’il n’y avait plus d’agrafes dans l’agrafeuse… Alors j’ai lâché, j’ai fait des trucs créatifs, je suis allée me balader. J’ai perdu un mois de cours.» La future généraliste présente cette pause comme une sorte de congé maladie auto-administré, qui lui permettra de sauver le reste de son année.