Salon du livre de GenèvePeut-on sortir du lot quand on est Suisse?
Nancy Huston pour sa Lettre à Grisélidis Réal a croisé le fer avec Alex Capus, qui s’est intéressé à douze Helvètes d’exception.
Dans le débat orienté par Joséphine de Weck (au centre), Nancy Huston a évoqué la vie hors norme de Grisélidis Réal et Alex Capus, douze destins de Suisses d’exception.
LUCIEN FORTUNATI
D’entrée, la question qui fâche: peut-on connaître un destin hors du commun quand on est né Suisse? L’écrivaine d’origine canadienne Nancy Huston, qui vit en France depuis près de cinquante ans, se demande, un brin condescendante, s’il ne fait pas trop bon vivre dans notre pays calme, neutre, à l’économie riche et stable, patrie de la démocratie, pour avoir les crocs et sortir du lot.
Dans «Reine du réel. Lettre à Grisélidis Réal», qu’elle a publié voici quelques semaines, l’autrice a passé au crible le parcours foisonnant et bigarré de Grisélidis Réal, qu’on ne présente plus aux Genevois. Comme les participants à la rencontre organisée par le Salon du livre en ville en ce vendredi midi l’étaient probablement tous, les préliminaires ont été écourtés.
