À Drancy, la crise du Covid a fait exploser le nombre des bénéficiaires des Restos du cœur. Reportage chez ceux qui ont faim et parlent peu.
Publié aujourd’hui à 22h25

Dans le garage d’un petit pavillon mis à disposition par la mairie, une mère remplit son caddie avec le carton d’un ménage de trois personnes.
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C’est un petit pavillon mis à la disposition des Restos du cœur par la Mairie de Drancy. On est au nord-est de Paris, dans le département de la Seine-Saint-Denis, un des plus peuplés et des plus dynamiques du pays, mais aussi le plus pauvre. Seules la Réunion et la Martinique font pire.
«L’aide alimentaire en Seine-Saint-Denis, ce n’est pas nouveau, mais là, franchement, c’est en train d’exploser»
Ici, en 2018, 26% de la population vivaient dans la pauvreté. Combien sont-ils aujourd’hui, depuis la crise du Covid? On l’ignore encore, mais aux Restos du cœur, là où vont frapper ceux qui ont faim, on a sa petite idée: «L’aide alimentaire, en Seine-Saint-Denis, c’est une veille constante, quelque chose qui n’est pas nouveau, explique Nelly, une des bénévoles du centre, mais là, franchement, c’est en train d’exploser.»