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Patrimoine bâti vaudois: Au cœur de Lausanne, la riche histoire de «Sainf’»

Patrimoine bâti vaudoisAu cœur de Lausanne, la riche histoire de «Sainf’»

Érigée au XIIIe siècle, l’église lausannoise était au centre de tout un monastère, aujourd’hui disparu.

Peu connu du grand public mais restituable grâce aux archives et aux fouilles, le monastère franciscain de Saint-François a fait l’objet d’une étude poussée en 1998, l’une des premières de l’archéologie dotée de moyens numériques. À gauche de la nef, à la place du cloître, se trouve l’actuelle artère de Saint-François avec les arrêts de bus. Au fond à droite, la porte de Saint-François, attestée au XIIIe siècle, haute de 27 m. Elle sera démolie en 1805.

Peu connu du grand public mais restituable grâce aux archives et aux fouilles, le monastère franciscain de Saint-François a fait l’objet d’une étude poussée en 1998, l’une des premières de l’archéologie dotée de moyens numériques. À gauche de la nef, à la place du cloître, se trouve l’actuelle artère de Saint-François avec les arrêts de bus. Au fond à droite, la porte de Saint-François, attestée au XIIIe siècle, haute de 27 m. Elle sera démolie en 1805.

ARCHEOTECH SA, 1998

Véritable repère de la capitale vaudoise, carrefour à bus et à pigeons, point de rendez-vous des citadins, des dévots ou des noctambules, l’église Saint-François fait partie de ces monuments qu’on ne remarque pourtant même plus. À tort. Cerner comment Saint-François n’a pas toujours été «Sainf’» permet de comprendre comment Lausanne n’a pas toujours été Lausanne.

Tout commence dans les tréfonds du XIIIe siècle. Ce petit replat en haut des prés de la Condémine fait déjà office de croisement des routes, entre celle montant vers le quartier du Bourg (notre rue de Bourg), celle allant à Pépinet, ou Ouchy, via l’actuel Petit-Chêne ou via la rue de Rive, aujourd’hui rue de la Grotte. Au milieu passe le rempart de la ville. Et c’est là que le couvent franciscain va s’implanter, semble-t-il peu après 1257. Le pape Alexandre IV vient d’écrire à l’évêque lausannois Jean de Cossonay, l’encourageant, on dira comme ça, à favoriser l’installation des frères mineurs. L’ordre mendiant est alors en plein essor en Suisse italienne et alémanique, multipliant les fondations. Après Fribourg, le voici donc à Lausanne. Favorisé par le pouvoir savoyard et la bonne société locale, le couvent lausannois devient siège régional de l’ordre, avec des propriétés allant de Nyon à Grenoble.