L’écrivain de S.F. et musicien présente son travail polymorphe par tous les moyens du bord. Mode d’emploi.
Publié aujourd’hui à 18h49

Avec «Les furtifs», Alain Damasio faisait sensation en 2019, projetant sur le monde de 2040 les dérives numériques déjà perceptibles. Le Covid-19 a mis un grand coup d’accélérateur à ces particules intuitives…
AFP
Avec humour, Alain Damasio se décrit volontiers comme un philosophe raté, «un David Lynch qui aurait voulu être peintre et qui finit en cinéaste de génie». L’écrivain et musicien élabore une œuvre atypique, polymorphe et à sédimentation lente. Ainsi de son roman-fleuve «Les furtifs», après vingt ans de gestation. En 2040, les Terriens vivent repliés, bagués, numérisés par tous les pores. Seules résistent des créatures métamorphiques, qui ne communiquent que par des ondes.
De ce socle dérive une pensée vibrante qui documente de la science à peine fiction, une société à peine décalée du présent. Paradoxe… grâce aux technologies dont il dénonce le vampirisme, le quinquagénaire lyonnais se démultiplie ce week-end entre la Maison d’Ailleurs d’Yverdon, l’Université de Lausanne et le Festival international des droits humains de Genève.