Switzerland
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Les prix du cinéma suisse: «Drii Winter» décroche la timbale et «La Ligne» repart avec trois Quartz

Les prix du cinéma suisse«Drii Winter» décroche la timbale et «La Ligne» repart avec trois Quartz

La cérémonie de remise des récompenses aux meilleurs films suisses de l’année a eu lieu vendredi soir au BFM à Genève.

«Drii Winter» a remporté le Quartz du meilleur de film de fiction. Un pur chef d’oeuvre tout juste sorti dans les salles romandes.

«Drii Winter» a remporté le Quartz du meilleur de film de fiction. Un pur chef d’oeuvre tout juste sorti dans les salles romandes.

DR

Il était le candidat suisse officiel en lice pour les Oscars, avant d’échouer aux portes de la short list. «Drii Winter» n’a pas tout perdu, puisqu’il a remporté vendredi soir le Quartz du meilleur film de fiction. Cette histoire d’amour tenue et bouillonnante dans un village alpin coupé du monde avait déjà séduit la Berlinale, qui n’avait pas hésité à le mettre en compétition dans son édition 2022.

Du Lucernois Michael Koch, nous connaissions un premier film, «Marija», qui avait concouru à Locarno en 2016. Avec «Drii Winter», il franchit une étape et le film nous avait clairement soufflé. Par le plus grand des hasards, il est à l’affiche en salles depuis mercredi. Précision loin d’être inutile: certains prix du cinéma suisse n’ont jamais franchi les barrières linguistiques.

Sa récompense lui permet de supplanter «La ligne» d’Ursula Meier, qui faisait figure de favorite. Sans pour autant être oubliée, puisque son film repart avec trois Quartz. Dont deux pour ses actrices, la jeune Eli Spagnolo du côté des seconds rôles et Stéphanie Blanchoud pour l‘interprétation féminine. Mérité, même si la concurrence n‘était pas si rude.

Pour Stéphanie Blanchoud, 2022 aura donc été l’année de la consécration. Coscénariste du film avec Antoine Jaccoud et Ursula Meier, le trio a encore reçu le Quartz du meilleur scénario. On sait que leur collaboration était forte et que la réussite du film en a été la résultante. Rien de surprenant à ce qu’ils décrochent cette récompense.

Plusieurs films importants primés

Du côté des hommes, c‘est l’excellent Manfred Liechti qui se voit distingué pour son rôle dans «Peter K. – Seul contre l’État» de Laurent Wyss, qui aurait mérité d’être davantage remarqué lors de sa sortie. Retour sur un fait divers qui avait secoué le pays en 2010, le film dresse le portrait d’un homme qui défend une maison dont il menace d’être expulsé, jusqu‘à devenir dangereux et violent. Liechti en délivre une composition hantée et démente face à laquelle les autres prétendants n’avaient guère de chance de l’emporter.

Plusieurs films suisses importants se trouvent à leur tour primés. Meilleure photographie (Silvan Hillmann) pour le splendide «Unrueh» de Cyril Schäublin, meilleur montage (Karine Sudan) pour «(Im)mortels» de Lila Ribi, meilleurs son (Carlos Ibanez-Diaz et Denis Séchaud) et musique (Nicolas Rabaeus) pour «Foudre» de Carmen Jaquier.

«Cascadeuses» d’Elena Avdija gagne le Quartz du meilleur documentaire, «The Record» de Jonathan Laska celui de l’animation, et «Je suis Noires» de Juliana Fanjul et Rachel M'Bon celui du meilleur court-métrage. Enfin, le Quartz d’honneur a été remis à cette productrice de légende que reste Ruth Waldburger. Mais ça, nous le savions déjà. 

Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s’occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d’écrire sur d’autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien.Plus d'infos@PascalGavillet

Vous avez trouvé une erreur? Merci de nous la signaler.