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L’éditorial: bâtiments scolaires à Genève: Coup de balai à l’État

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L’éditorial: bâtiments scolaires à GenèveCoup de balai à l’État

De nombreuses écoles ne seront pas nettoyées cet été, faute de moyens. Pourtant, les caisses du Canton sont pleines.

De nombreuses écoles genevoises ne seront pas nettoyées cet été. Comme la «Tribune de Genève» l’a révélé vendredi, le grand rafraîchissement annuel des cycles, collèges, écoles professionnelles, commerciales ou de culture générale a été annulé, faute de moyens.

Faute de moyens? L’État de Genève dépense presque deux fois plus par habitant que la moyenne suisse. Le fisc cantonal a reçu l’an dernier un milliard de plus que prévu. Ses caisses, tout comme celles des communes, sont pleines!

Cet épisode démontre l’inefficacité d’un Canton bien nourri, mais incapable du minimum d’agilité nécessaire pour fournir à ses élèves et à ses employés un outil de travail correct.

On l’a vu avec la multiplication des pavillons provisoires: des prévisions démographiques erronées, associées à des constructions de logements massives mais ne prévoyant pas toujours des écoles en suffisance, ont rendu la situation dans les infrastructures scolaires tendue. Renoncer à nettoyer les locaux ne va rien arranger.

«Le salaire des conseillers d’État va augmenter de 50’000 francs par an.»

L’affaire n’a bien sûr rien de dramatique. Mais quel symbole! Nos chers élus ont récemment décidé d’augmenter de 50’000 francs le salaire annuel des futurs conseillers d’État. Ainsi, Genève trouve de l’argent pour accroître les revenus de ses politiciens, mais pas pour nettoyer ses écoles.

La concomitance de ces deux décisions le prouve: le problème ne vient pas des ressources à disposition. Il se situe au niveau des choix politiques. Il serait temps que le Conseil d’État retrouve un peu de bon sens et rétablisse le nettoyage des écoles. Sans quoi, lors des élections du printemps 2023, le peuple pourrait être tenté de donner lui-même un grand coup de balai dans la classe… politique.

Frédéric Julliard est rédacteur en chef de la Tribune de Genève. Il a rejoint la Tribune en 2007. Il est ensuite devenu chef de la rubrique locale, puis rédacteur en chef adjoint et responsable du numérique, avant d'être nommé rédacteur en chef en 2018.

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@fjulliard

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