Un ex-photographe est accusé d’abus sexuels par 22 femmes qui ont posé pour lui entre 2010 et 2014. Il conteste toute contrainte, mais pas les rapports, filmés secrètement.
Publié aujourd’hui à 22h27

23 femmes ont maintenu leur dénonciation pénale. L’ex-photographe risque jusqu’à plusieurs années de prison ferme.
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L’affaire qui sera jugée dès mardi par le Tribunal d’arrondissement de Fribourg est vertigineuse. Du fait de la peine encourue, d’abord: plusieurs années de prison ferme pour viol, contrainte sexuelle, abus de la détresse, pornographie et violation du domaine secret au moyen d’un appareil de prise de vues. Et ce alors que l’accusé – qui comparaîtra libre – n’a pas passé un seul jour derrière les barreaux en plus de quatre ans d’enquête.
Mais aussi du fait du nombre de femmes à avoir maintenu leur dénonciation pénale: 23. Presque toutes en lien avec des séances de photos sexy réalisées par Esteban* dans son studio, entre 2010 et 2014. Unique exception, la fille de son ex-compagne qui a été photographiée et filmée à son insu alors qu’elle avait 14 ou 15 ans, entièrement nue dans la maison où tous trois vivaient à l’époque. Cette dernière plainte est la seule dont les faits sont admis par l’ex-photographe.