Exilés du Haut-Karabakh«Sans nation, nous ne sommes plus personne»
Les habitants de l’enclave abandonnent leur terre pour un voyage sans retour, alors que la république du Haut-Karabakh sera bientôt dissoute. Ils racontent la douleur de l'exode.
Blandine Lavignon - à Erevan et Goris
Publié aujourd’hui à 18h01
Plus de 70'000 habitants du Haut-Karabakh ont déjà pris la route pour rejoindre l'Arménie. Le premier ministre arménien estime qu’il n’y aurait plus d’Arméniens dans l’enclave d'ici à quelques jours. Entre Kornidzor et Goris, 28 septembre 2023.
ALAIN JOCARD/AFP
Tout autour de lui, quelques sacs et une valise. C’est tout ce que Ashot, 54 ans, a pu emporter de son ancienne vie. Assis dans un restaurant populaire en banlieue d’Erevan, il ne parvient pas à réaliser qu’il est devenu un réfugié dans son propre pays, loin de ses montagnes de l’Artsakh, le nom arménien du Haut-Karabakh, où il est né et a grandi. Mais demain, son «pays» n’existera plus.
