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États-Unis: 1er procès contre la Chine accusée de faire la chasse à ses opposants

États-Unis1er procès contre la Chine accusée de faire la chasse à ses opposants

La justice américaine a ouvert mercredi un premier procès pénal visant la Chine accusée, sous couvert de lutte contre la corruption, d’avoir cherché à rapatrier de force des opposants.

Publié aujourd’hui à 00h27

Congying Zhen fait partie des accusés.

Congying Zhen fait partie des accusés.

AFP

Trois accusés comparaissent devant le tribunal fédéral de Brooklyn, à New York, poursuivis pour avoir contraint des résidents sur le sol américain à retourner en Chine pour y répondre de délits ou de crimes pour des faits présumés de corruption.

Selon les autorités américaines, l’opération mondiale «Fox Hunt», conduite par des «agents» chinois «non déclarés» impliquait des «brigades de rapatriement» extrajudiciaires, fonctionnant en toute clandestinité afin de forcer des Chinois expatriés à rentrer dans leur pays. Les méthodes de ces «brigades» chinoises, selon la justice américaine, allaient de la menace au harcèlement, de l’intimidation à l’enlèvement.

La justice fédérale a inculpé plusieurs ressortissants chinois depuis 2020 et trois d’entre-eux, Michael McMahon, un ancien officier de la police de New York en retraite, Yong Zhu de l’arrondissement du Queens et Congying Zhen de Brooklyn vont être jugés pendant deux à trois semaines et encourent jusqu’à dix ans de prison.

Officiellement, leurs cibles étaient des personnes recherchées par la justice chinoise, souvent pour corruption. Mais pour Washington, il s’agissait en fait d’opposants, de dissidents ou de critiques au régime du président chinois Xi Jinping.

Pékin a toujours défendu l’opération «Fox Hunt», accusant Washington de «calomnie» et affirmant respecter le droit international en opérant à l’étranger. D’après le gouvernement chinois, un grand nombre de suspects soupçonnés de corruption et de délits économiques en Chine vivent aux États-Unis. D’après un rapport en 2022 d’une organisation espagnole, Safeguard Defenders, près de 10’000 ressortissants chinois dans le monde ont été contraints de rentrer en Chine depuis 2014.

Le procès de New York se tient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre les deux premières puissances mondiales.

AFP

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