Le parti de centre a de l’ambition. Et pour gagner des sièges au Conseil communal, il présente une liste de 18 candidats, dont le tiers d’entre eux ont porté d’autres couleurs politiques récemment.
Publié aujourd’hui à 06h30

Les Vert’libéraux sont conquérants dans la course au Conseil communal d’Yverdon.
PATRICK MARTIN
«Ils n’ont plus voulu de la lourdeur du système partisan.» C’est ainsi que Pierre-André Michoud comprend la présence de quatre transfuges d’autres partis sur la liste de 18 candidats au Conseil communal que présentent les Vert’libéraux. Sur cette liste où il aurait pu s’ajouter, lui, l’ancien conseiller communal libéral qui revient aux affaires, se trouvent quatre sortants qui ont siégé pendant la législature actuelle sous les couleurs du PLR (1) et du PS (3).
Également candidat à la Municipalité, Thierry Gaberell en fait partie. Et celui qui a présidé le Conseil en tant que socialiste n’explique pas autrement son changement de couleur. «Il y a quinze ans, il n’y avait pas de parti du centre. Le PS était alors celui qui s’approchait le plus de mes convictions. Étant quelqu’un qui cherche le compromis, le virage que le parti a pris récemment fait que je ne m’y sentais plus vraiment à ma place.» En 2016, Gilles de Montmollin s’était déjà présenté sous l’étiquette Vert’lib après avoir tenté sa chance quelques années plus tôt avec les libéraux. «À part ceux qui rentrent dans un moule, personne ne peut voter à 100% comme son parti. Cette liberté de penser, je l’ai trouvée auprès de ma nouvelle formation», explique-t-il.
Record de candidats
Jamais encore à Yverdon le parti du centre n’avait en tout cas présenté un nombre de candidats aussi fourni, quand bien même ils font liste commune avec le PLR. «Notre présence doit permettre de faire le contrepoids de l’UDC», estime Pierre-André Michoud.
Tous sont convaincus en premier lieu qu’il ne faut pas – ou plus – opposer écologie et économie. De quoi convaincre les électeurs de donner plus de place au parti? C’est l’objectif. Et un objectif plutôt ambitieux. Car s’ils ont placé trois candidats voilà cinq ans, les Vert’libéraux siègent aujourd’hui à sept, via le jeu des viennent-ensuite et des transfuges.