École à GenèveCoupes dans les sorties scolaires: la Fédération des associations de parents d’élèves réagit
Le DIP a réduit l’allocation moyenne accordée à chaque élève. La Fapeo juge la décision équitable.
MAEDER PHILIPPE/EDIPRESSE
TDG
La mesure fâche enseignants et syndicat du primaire selon «20 minutes». Pour l’année 2023-2024, l’État a fusionné les aides financières cantonales et communales, pour aboutir à une allocation généralisée de 21 francs en moyenne et par sortie scolaire.
Un enseignant d’une école primaire de la Ville de Genève, interrogé par le quotidien, affirme que la somme disponible pour les activités externes aurait «diminué de moitié», ce qui mettrait en péril la course d’école annuelle. Colère également du Syndicat des enseignants du primaire, la Société pédagogique genevoise (SPG), qui estime que «la mesure est catastrophique».
Répartition plus équitable
Interrogée par nos soins, la Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement obligatoire (Fapeo) regrette d’avoir «découvert la nouvelle dans la presse, car cette décision n’a pas été discutée au préalable au sein des différents groupes de travail auxquels elle participe».
Néanmoins, la secrétaire générale de la Fapeo, Isabella Siddiqi, comprend la démarche de la nouvelle magistrate chargée de l’Instruction publique, Anne Hiltpold. «Elle a fait un choix en combinant l’argent qui vient de l’État et celui qui vient des communes pour davantage d’équité entre les écoles primaires du canton.» Les 21 francs alloués pour chaque élève constituent une moyenne, entre les 12 francs attribués aux 1P-4P et les 30 francs des 5P-8P.
«Certaines communes plus riches donnaient davantage que d'autres. La Ville de Genève, par exemple, passe de 25 francs à 21, d’où le mécontentement des enseignants. Mais d’autres municipalités, moins bien loties financièrement, vont disposer de davantage d’argent.» Et de relever que les écoles de la Ville représentent un tiers des établissements du canton. La baisse de 4 francs par élève va les affecter davantage.
Si la secrétaire générale de la Fapeo salue la volonté de l’État d’être équitable, elle regrette la diminution des budgets «sorties scolaires». «Ce sont des moments où les élèves créent du lien, elles participent à la cohésion sociale de la classe en plus de leurs vertus pédagogiques hors les murs.»
Gratuité pour les parents
Depuis un arrêt du Tribunal fédéral datant de 2017, l’école publique n’a plus le droit de demander aux parents de participer financièrement aux sorties. Une décision que le Parti socialiste genevois a encore doublée d’un projet de loi en 2022.
Le budget «sorties scolaires» comprend les camps, les sorties pédagogiques et la course d’école. Seule une contribution aux repas de midi durant les camps peut encore être récoltée auprès de parents. À noter que l'école dispose d’une marge de manœuvre pour financer ses activités à hauteur de 20%, en organisant des événements, par exemple une vente de pâtisseries.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
