Du vent dans les palmes 11/12Anonymat interdit, entrée interdite
Cannes à la veille de la clôture: les attaché.e.s de presse continuent à nous tracer pendant que le Marché ressemble à un coffre-fort blindé.

Hors-champ, les battants de cette porte sont gardés.
PGA
«A couple of us were at the end of yesterday’s screening. (…) we’d appreciate an email with any thoughts that you might like to share.» Vous ne comprenez pas l’anglais? En gros, on nous demande ici ce qu’on a pensé, en deux mots, d’un film qu’on a vu la veille. Ces demandes de feedbacks sont quotidiennes.
Avec les QR codes figurant sur nos billets numériques, nous sommes tracés. Plus moyen d’aller voir un film dans l’anonymat. Même topo si on n’utilise pas le billet. Pire, si on ne l’annule pas, en cas d’empêchement, il y a punition. Laquelle? On ne sait pas trop. Cas de figure identique à la Mostra où les fautifs se font bloquer leurs badges deux jours.
Ce traçage fait désormais partie du jeu. Dans des temps plus lointains, les attaché.e.s de presse notaient nos noms à l’entrée des salles (pas simple avec plus de mille journalistes), et les billets non utilisés faisaient le bonheur d’anonymes en noeud pap’ et carton de SDF hantant la Croisette.
En attendant, si on passe au Marché du film, ses portes ressemblent désormais à ça (photo). Deux grands panneaux tout noirs. Ce que vous ne voyez pas, et qu’il m’était interdit de prendre en photo, c’est qu’il y a deux gardes à droite et à gauche de l’entrée. Au cas ou des gens voudraient la forcer.
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