La rotation des diplomates a laissé des poids lourds sur le côté. Le ministre a même dû s’expliquer au parlement. Son avenir politique est un champ de mines.
Publié aujourd’hui à 22h26

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis (PLR/TI) a dû expliquer sa gestion du personnel diplomatique devant les Commissions de politique extérieure du National et des États.
Salvatore Vinci/13 Photo
C’est rare, mais avec Ignazio Cassis, la vérité des uns n’a jamais été aussi éloignée que celle des autres. Que s’est-il passé pour que le conseiller fédéral doive s’expliquer sur sa gestion de la diplomatie suisse devant deux commissions parlementaires en ce début d’année? Pour les uns, une attaque instrumentalisée par une poignée de fortes têtes. Pour les autres, un vrai problème de conduite, révélateur du malaise régnant aux Affaires étrangères.
Rossier et Fasel en attente
Reprenons par le début. À l’automne, le Département des affaires étrangères (DFAE) met au concours 40 postes de cadres, dont les postes de chefs des ambassades les plus prestigieuses. Le processus se déroule de manière transparente et correcte, selon le DFAE. Mais voilà, à la fin, des poids lourds de la diplomatie suisse sont laissés de côté.