Les émeutes qui frappent depuis trois jours le pays sont les pires depuis quarante ans. L’extrême droite s’engouffre dans la brèche.
Publié aujourd’hui à 17h52

Des affrontements entre la police et les manifestants ont éclaté le 24 janvier alors que des centaines de personnes manifestaient contre le couvre-feu à Eindhoven.
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La police montée dans les rues d’Eindhoven qui charge les manifestants, avant de reculer devant leur nombre et les jets de pierres. Des magasins saccagés et pillés en plein centre d’Amsterdam et de Rotterdam. Un hôpital attaqué par des adolescents. Des charges contre des barricades de vélos en feu. Depuis trois nuits, une dizaine de villes font face aux pires émeutes que le pays ait connues depuis quarante ans, suite à la mise en place d’un couvre-feu, de 21 h à 4 h 30 du matin.
«99% des Néerlandais soutiennent les restrictions.»
La dernière nuit d’émeutes s’est soldée par une dizaine de policiers blessés et près de 200 personnes arrêtées, dont la plus jeune n’a que 14 ans… Le mouvement a pris de l’ampleur depuis samedi soir, heure à laquelle le pays basculait dans un couvre-feu pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, pour lutter contre la pandémie. 99% de la population soutient ces mesures, selon le premier ministre, Mark Rutte, qui dénonce des «violences criminelles inadmissibles».