Le oui à 51,7% sonne comme un avertissement. Si Guy Parmelin veut ouvrir l’économie à l’avenir, il devra faire encore plus pour la durabilité.
Publié aujourd’hui à 20h31

Malgré la défaite, l’instigateur du référendum Willy Cretegny affiche un large sourire ce dimanche. Tout à droite, Nicolas Walder (Verts/GE) savoure également un résultat inattendu.
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Il a senti passer le vent du boulet, Guy Parmelin. L’accord de libre-échange avec l’Indonésie a été accepté de justesse par 51,7% des voix. Et ce, grâce à la Suisse alémanique. Sur ses terres, le Vaudois s’est heurté à un rejet cinglant (66% de non). Guère mieux à Genève (60% de non). D’ailleurs, en ce dimanche de votation, toute la Suisse romande – Valais excepté – a dit non.
Devant les médias, le ministre de l’Économie s’est présenté le visage serré. «Je vois dans ce résultat une confirmation de notre politique de soutien à nos entreprises sur les marchés internationaux. Mais je comprends aussi les opposants sur les conséquences de la production de l’huile de palme (ndlr: principal produit d’exportation de l’Indonésie). Nous en tiendrons compte dans la mise en œuvre de l’accord.» Le discours n’est pas triomphal. Guy Parmelin sait bien qu’en cette période de crise, les défis environnementaux ont failli l’emporter sur les arguments économiques.