Un livre érudit dirigé par l’historienne de l’art Marine Englert retrace la vie du fils du peintre, dont les idéaux et les actions ont marqué son temps.
Publié aujourd’hui à 09h27
Dans la famille Hodler, je demande le fils. Moins connu que son illustre géniteur, le peintre Ferdinand Hodler, Hector n’en demeure pas moins une figure genevoise passionnante du début du XXe siècle. Sa pensée à la fois ample et précise a profondément irrigué le mouvement espérantiste et les idéaux pacifistes de son époque, comme le révèle un ouvrage savant – et bilingue français-espéranto – fraîchement paru aux Éditions Notari sous la direction de Marine Englert.
C’est dès l’adolescence que s’exprime l’esprit vif et humaniste d’Hector Hodler, né en 1887 des amours de son père avec Augustine Dupin. Il a 15 ans quand éclate à Genève la grève générale de 1902, «déclenchée par solidarité avec les traminots victimes d’une compagnie américaine», expose l’historien Charles Heimberg dans «Hector Hodler. Une posture pacifiste».